Séchage des bouteilles de bières.
Crédit : Lance Fisher
Remplissage des bouteilles.
Crédit : Brett Ohland
Fermeture des bouteilles à l'aide de capsules.
Crédit : Marian Call
Les bouteilles, prêtes à être stockées.
Crédit : Andy Davies
Comment conserver efficacement sa bière ?
Parmi les étapes souvent redoutées des brasseurs amateurs, l’embouteillage est probablement la principale.
Laver et désinfecter des dizaines de bouteilles ou de canettes, les remplir, les boucher puis les marquer (ou les étiqueter) représente un travail considérable et fastidieux.
S’il est tentant de prendre des raccourcis, cela ne se fait pas sans risques : en effet, un conditionnement adapté et réalisé dans les règles de l’art constitue une étape indispensable pour une bonne conservation de la bière.
Décoller les étiquettes des bouteilles et les laver :
la hantise de nombreux brasseurs amateurs.
Crédit photo : dirvish
On estime d’ailleurs que la plupart des contaminations se produisent lors de cette phase, notamment lorsqu’elle est réalisée avec un matériel mal désinfecté.
En outre, l’embouteillage n’est pas la seule méthode de conditionnement, et certaines alternatives sont beaucoup moins contraignantes.
À la fin de la fermentation, pour que votre bière puisse être consommée, vous devez la transvaser dans un récipient hermétique. Cela peut être une bouteille en verre, une canette, un fût ou encore un growler.
Si la bouteille a longtemps eu la préférence des brasseurs amateurs, les canettes et les fûts gagnent en popularité depuis quelques années.
Chaque conditionnement comporte ses avantages et ses inconvénients, qu’il est important de connaître avant de faire son choix.
C’est le type de conditionnement le plus fréquent, proposant un excellent rapport durabilité/prix/conservation.
À condition de ne pas les casser, vous pourrez réutiliser vos bouteilles à l’infini, durant de nombreuses années.
Elles existent en différents formats (25, 33, 50 ou 75 cl), ainsi qu’en différentes formes et couleurs.
Attention toutefois à privilégier le verre brun, la couleur bloquant le plus la lumière, assurant une conservation optimale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous ne trouverez que des bouteilles en verre brun dans notre boutique.
En plus de sa couleur, chaque bouteille est caractérisée par :
Les principales formes de bouteilles sont :
Chaque bouteille peut être fermée par des capsules de 26 ou 29 mm ou par un bouchon mécanique.
Si vous optez pour les capsules, découvrez nos conseils pour bien les choisir.
Séchage des bouteilles de bières.
Crédit : Lance Fisher
Remplissage des bouteilles.
Crédit : Brett Ohland
Fermeture des bouteilles à l'aide de capsules.
Crédit : Marian Call
Les bouteilles, prêtes à être stockées.
Crédit : Andy Davies
Longtemps réservés aux bars, les fûts sont de plus en plus populaires auprès des brasseurs amateurs.
Bien que l’enfûtage nécessite un investissement initial plus important que l’embouteillage, il est compensé par un gain de temps non négligeable.
Ses autres avantages sont :
Comme les bouteilles, les fûts doivent être bien nettoyés et désinfectés avant d’être remplis. Compte tenu de leur taille, cette étape nécessite davantage d’eau que pour les bouteilles.
Le matériel de base pour démarrer est le suivant :
Bon à savoir
La carbonatation consiste à ajouter du CO2 dans le fût pour chasser l’air et gazéifier la bière.
Cette étape est cruciale et nécessite d’être vigilant dans le choix du CO2. Il doit être de qualité alimentaire, et le régulateur utilisé doit être adapté au brassage.
Veillez également à régler votre régulateur à la bonne pression. Une mauvaise maîtrise de celle-ci peut s’avérer dangereuse. Pour vous aider, le site Little Bock propose un outil pour déterminer la pression adaptée à vos besoins.
Soda kegs prêt à être nettoyés
Crédit : Daniel Spiess
Remplissage d'un fût
Crédit : Adam Chandler
Conservation d'un fût dans un réfrigérateur
Crédit : Bruce Turner
Industrielles, bas de gamme ou sans saveur, les bières en canette ? Si ce préjugé a longtemps circulé, la canette suscite aujourd’hui un engouement croissant auprès des brasseurs. En effet, celle-ci présente de nombreux avantages pour conditionner la bière :
Attention, elle se révèle toutefois plus sensible aux variations de température.
En outre, le revêtement intérieur de la canette peut contenir des substances comme le Bisphénol A (surtout pour les canettes importées) ou un substitut.
Enfin, la canette ne convient pas à tous les types de bières, notamment celles dont le processus de fermentation continue une fois conditionnées.
Nos conseils pour réussir le remplissage des canettes (encannage) :
Le growler n’est pas à proprement parler un moyen de conservation de la bière, mais plutôt un moyen de transport.
Au XIXe siècle, les clients des brasseries états-uniennes se rendaient dans leur brasserie favorite avec leur propre contenant de grande capacité (souvent des bouteilles en verre).
L’objectif était de ramener facilement de la bière fraîche et sous pression chez eux.
Longtemps oublié, le growler revient sur le devant de la scène, et s’est considérablement perfectionné.
Le Growler uKeg™ que nous vous proposons garde la bière à la bonne température et préserve ses bulles jusqu’à deux semaines.
En voyage, sa double paroi isolée en acier inoxydable garde la bière froide pendant huit heures.
La bière a deux ennemis : la lumière et la chaleur.
La lumière naturelle favorise la diminution du nombre de cellules de levures, ce qui dénature le goût de la bière.
Il est donc essentiel de conserver votre brassin à l’abri de la lumière dans un contenant opaque (bouteille en verre brun, canette ou fût).
Idéalement, la bière doit être conservée à une température stable, comprise entre et 10 et 15 °C.
En dessous de 10 °C, elle se conservera plus longtemps, mais le froid empêchera certains arômes de se développer. Au-dessus de 15 °C, elle vieillira et s’oxydera plus rapidement.
Une bière n’a pas de date limite de consommation, dans le sens où elle ne pourrira pas et ne deviendra pas toxique. En revanche, elle a une date limite d’utilisation optimale. Cela signifie qu’après cette date, elle perdra de sa saveur, mais restera consommable.
Bon à savoir
Le type de bière brassé entre en compte dans sa conservation : plus une bière est alcoolisée, plus elle se conservera longtemps. À l’inverse, les bières faiblement alcoolisées devront être bues plus rapidement.
En outre, certaines bières, comme les brunes, vieillissent particulièrement bien, leur amertume s’adoucissant avec le temps.
Enfin, si le houblon est un excellent conservateur, ses arômes sont particulièrement volatils. Ainsi, les bières fortement houblonnées perdent plus rapidement leurs arômes que d’autres bières, mais pas leur amertume.
Une fois l’embouteillage terminé, il est conseillé de stocker les bouteilles dans un endroit frais et sombre pendant au moins deux semaines.
Ainsi, la levure bénéficiera de conditions optimales pour fermenter le sucre et carbonater la bière.
Une fois cette étape terminée, vous pouvez la déguster.
Mais en attendant de boire toutes vos bouteilles, faut-il conserver les bouteilles debout ou couchées ? C’est LA question que chaque amateur de bière s’est un jour posé !
La réponse dépend du moyen de fermeture.
Avec une capsule ou un bouchon mécanique, il est conseillé de les stocker verticalement. En effet, une exposition prolongée du liquide avec le métal de la capsule peut accélérer l’apparition de rouille et donner un goût métallique à la bière.
En outre, la position verticale concentre les sédiments dans le fond de la bouteille. Elle limite aussi les risques de jaillissement de mousse (ce qu’on appelle le gushing) liés à un redressement trop brutal d’une bouteille stockée horizontalement.
Concernant les bouteilles fermées avec un bouchon en liège, il y a débat : pour certains, la position verticale s’applique à toutes les bouteilles, indépendamment du moyen de fermeture. Pour d’autres, il est indispensable que le liquide soit en contact avec le liège pour éviter que celui-ci ne sèche et perde en étanchéité.
Cela a pu être vrai, mais les technologies actuelles limitent ce risque.
Tant que le fût est fermé, il suffit de respecter les conditions de stockage suivantes : le fût est placé à la verticale, dans un milieu frais, à la température stable (comme une cave ou un garage).
Dans ces conditions, vous pourrez le conserver pendant six mois environ.
Une fois ouvert, vous disposez de trente jours pour terminer votre fût de bière. En outre, il doit alors être conservé au frais, dans un réfrigérateur ou une tireuse à bière.
Attention :
Cette durée de conservation est théorique. Dans les faits, la durée de conservation réelle va aussi dépendre de votre rigueur dans le nettoyage du bec de tirage et des tuyaux pour éviter la stagnation de sédiments pouvant oxyder la bière.
Contrairement à la croyance populaire, les canettes ne confèrent pas de goût métallique à la bière (à moins de la conserver des décennies…).
Pour des questions d’hygiène et de goût, il est recommandé de boire la bière dans un verre.
Les canettes doivent être consommées rapidement après achat. Pour éviter de rouiller, le métal est protégé par une fine couche de plastique pouvant contenir du Bisphénol A ou un substitut. Si cela ne représente pas de danger sur une canette fraîche, cela peut être le cas après plusieurs mois ou années.
En outre, en raison de sa faible épaisseur, le métal des canettes est particulièrement sensible aux changements de température.
La conservation de la bière est parfois négligée par les consommateurs, souvent par méconnaissance des processus chimiques qui continuent de se produire.
Toutefois, le consommateur n’est pas le seul responsable, car une bonne conservation commence par un bon conditionnement. Bouteille en verre, fût, canette, growler… les solutions sont nombreuses. Toutefois, certaines peuvent ne pas être adaptées à certains types de bière.
Enfin, n’oubliez pas que quel que soit le conditionnement, une bière se déguste dans un verre et non à la bouteille ou à la canette. (Et encore moins directement au fût !)
Pour toute question sur nos solutions d’embouteillage, d’enfûtage ou d’encannage, nous sommes joignables par téléphone au 03 21 28 42 38 ou par e-mail à l’adresse contact@autobrasseur.fr.