Planche botanique du laurier.
Une des principales différences entre le sikaru et la cervoise est la maîtrise du maltage et l’utilisation du gruit pour donner du goût.
Sa composition exacte est inconnue, mais on sait qu’il devait contenir du piment royal (ou myrte des marais), de la bruyère, de l’achillée millefeuille, du lédon des marais ou encore de la résine de pin.
Il pouvait également être aromatisé avec diverses plantes aromatiques (thym, laurier, estragon, coriandre, sauge, origan, basilic…), selon les régions. Dans les pays d’Europe du Nord, on privilégie le genévrier, plus commun.
Certains mélanges pouvaient comporter des plantes toxiques en petite proportion. Ainsi, on a retrouvé en Scandinavie des traces de bières contenant de la jusquiame noire, une plante toxique et hallucinogène décuplant les effets de l’alcool.
En raison de ses qualités gustatives et de sa facilité de transport, la cervoise s’impose comme boisson de base des légionnaires romains. Elle est toutefois boudée par les élites qui lui préfèrent le vin.
À la chute de l’Empire romain, au Vᵉ siècle, les tribus germaniques qui envahissent alors l’Europe ont le même rapport à la bière que les Gaulois. Elle va donc continuer à être brassée dans les foyers jusqu’au XVe siècle.
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