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10 erreurs de brassage et comment les éviter

Le brassage de la bière exige organisation, préparation et patience. Pourtant, dans les faits, personne n’est à l’abri d’une petite erreur d’inattention ! 

Que vous soyez débutant ou confirmé, il vous est probablement déjà arrivé de devoir jeter un brassin à cause d’un moment de distraction, d’une pointe de précipitation ou d’un manque de préparation. 

Oublier de fermer le robinet du fermenteur, mal nettoyer un filtre, surdoser la levure… ces erreurs sont très communes. Bonne nouvelle : elles peuvent être facilement évitées.

Dans cet article, découvrez 10 erreurs de brassage fréquentes, leurs conséquences et comment les prévenir.

Ne pas disposer du bon matériel ou mal l’entretenir

Que ce soit pour les filtres à houblon (hop spider) ou les sacs de brassage, vous devez prêter attention à la densité des mailles et à la taille des trous.

Par exemple, un filtre à houblon trop fin retiendra les saveurs du houblon et les empêchera de se mélanger avec le moût. Cela aura donc un impact sur le rendu gustatif final de votre bière.

Pensez aussi à nettoyer vos filtres après utilisation, même ceux utilisés lors de l’ébullition. Si cette étape les stérilise, un nettoyage rigoureux reste nécessaire ensuite pour éviter les dépôts de protéines ou d’autres résidus qui empêcheraient les arômes de se diffuser lors de vos futurs brassins.

Les filtres à houblon en nylon doivent être changés régulièrement (toutes les 6-7 utilisations).

Mal préparer son matériel et son espace de brassage

La préparation d’un brassin est essentielle : avant de brasser, vous devez vous assurer que tout votre matériel est fonctionnel, qu’il ne vous manque rien et surtout, qu’il est désinfecté.

Vous devez aussi préparer l’espace « brasserie » de votre maison (cuisine, garage, sous-sol…). Débarrassez le lieu de tout ce qui pourrait vous gêner et libérez les espaces de circulation. Vous allez manipuler des liquides très chauds, ce n’est donc pas le moment de se prendre les pieds dans une chaise ou un tapis.

Rassemblez à l’avance tout le matériel et les ingrédients dont vous aurez besoin lors de votre session de brassage. Cela vous fera gagner un temps précieux et évitera tout affolement en cours de route.

Surtout, assurez-vous que vous disposez de toutes les quantités d’ingrédients nécessaires (malt, houblons…) et que ces derniers n’ont pas dépassé leur date limite d’utilisation. Une fois le brassin lancé, il peut être compliqué d’ajuster la recette, surtout si vous débutez.

Pour cela, il est conseillé d’anticiper son brassin plusieurs jours à l’avance et son matériel la veille.

Mal concasser son malt

Si vous décidez de concasser vous-même votre malt, vous devez accorder une importance particulière au concassage du moût :

  • Trop fin, vous favorisez certes la transformation de l’amidon en sucre, mais vous risquez de boucher vos filtres et de bloquer la circulation de l’eau lors du rinçage.
  • Trop grossier, vous réduisez votre rendement et la saccharification de votre future bière, mais facilitez le rinçage des drêches.

La mouture idéale dépend de votre mode de brassage (en sac ou non), de votre mode de filtration et du type de bière brassée.

Ne pas stériliser ses épices ou ses aromates

Si l’ajout d’épices ou d’aromates permet d’apporter des saveurs uniques à votre bière, cela n’est pas sans risque, surtout si vous les ajoutez en dry hop.

Il est alors vivement conseillé de les stériliser au préalable soit par ébullition, soit en les laissant macérer quelques jours dans de l’alcool fort (type vodka) pour en faire une teinture.

Pour aller plus loin :
Découvrez toutes nos astuces pour brasser avec des épices et des aromates.

Ne pas vérifier la fermeture des robinets

Grand classique, chez les brasseurs débutants comme expérimentés : verser le moût dans une cuve dont le robinet est ouvert !

Lors de la préparation de votre matériel, assurez-vous que tous les robinets soient fermés. Dans le cas contraire, il n’y a malheureusement rien à faire (à part le ménage), le moût perdu n’étant pas récupérable.

Vouloir aller trop vite

Tous les brasseurs le savent : faire de la bière prend du temps. Entre le brassage, nécessitant plusieurs heures, et la fermentation qui dure plusieurs jours, il est tentant de prendre des raccourcis.

Or, dans la majorité des cas, cela aura un impact sur la qualité finale de la bière.

Lors du rinçage des drêches

Un rinçage trop rapide aura pour effet de faire sortir les tannins et de provoquer une extraction partielle des sucres, l’eau ne traversant pas la maische de manière uniforme. En effet, elle favorise les canaux dans lesquels elle peut circuler le plus facilement (là où la densité est la moins importante ou le long des parois).

Il est conseillé de laisser l’eau s’écouler doucement, tout en gardant environ deux centimètres d’eau au-dessus de la maische. Si vous laissez trop d’eau, la drêche va se compresser, augmentant alors sa densité et rendant la filtration moins efficace.

Bon à savoir
Si votre cuve d’empâtage dispose d’un faux fond, n’oubliez pas de le prendre en compte dans le calcul du volume d’eau de rinçage. En cas d’oubli, vous vous retrouverez avec plusieurs litres d’eau en trop.

Lors de l’ébullition du moût

On pourrait croire qu’il est impossible de rater l’ébullition de son moût. Après tout, il s’agit simplement de faire bouillir de l’eau aromatisée !

Mais, qui n’a jamais fait cette erreur : mettre un couvercle sur la cuve de brassage (et s’absenter le temps de l’ébullition…) ?

En plus de provoquer un débordement de la cuve, vous empêchez les composés indésirables de s’évaporer dans l’air et les faites retomber dans le moût. Cela augmente alors les risques d’infection et d’apparition de faux-goûts (comme celui du chou bouilli).

Par manque de temps, certains brasseurs amateurs pensent qu’en augmentant la température de chauffe pour obtenir une ébullition vigoureuse accélérera le processus. En faisant cela, vous augmentez l’évaporation du moût qui, si elle n’est pas compensée, atténuera la densité. Vous risquez aussi de caraméliser le moût.

Lors de la fermentation

L’erreur la plus commune est de mal nettoyer et désinfecter son matériel (fermenteur, barboteur…) avant utilisation, favorisant les contaminations.

Il est aussi fréquent d’ajouter les levures alors que le moût n’est pas à la bonne température, au risque de les tuer. Attention également au choc thermique lorsque vous sortez la levure du frigo. Laissez-la quelques instants à température ambiante, pour qu’elle s’acclimate. Cela évitera, là encore, la production de faux-goûts.

Un brasseur distrait ou pressé ferme parfois mal le couvercle du fermenteur (surtout si c’est un seau) ou ne fixe pas correctement le barboteur. En plus des risques de contamination, cela empêche le CO2 de s’échapper par le barboteur qui, de ce fait, ne barbote pas. Commencez par vérifier que votre fermenteur est bien fermé.

En cas de doute, n’ouvrez surtout pas le fermenteur, au risque de contaminer votre future bière. Pour vérifier que la fermentation a bien commencé, vous avez plusieurs options :

  • Si vous utilisez une dame-jeanne ou un fermenteur translucide, vous pouvez facilement constater la formation du krausen sans avoir à soulever le couvercle.
  • Si votre fermenteur est totalement opaque, des mesures régulières de la densité vous renseigneront sur l’avancée de la fermentation. Attention toutefois à ne pas en faire trop : chaque fois que vous ouvrez le robinet, vous faites rentrer un peu d’air et, par la même occasion, des contaminants potentiels.

Enfin, soyez patient. Certaines levures ont un temps de latence plus important que d’autres.

Laisser son brassin sans surveillance

Un brassin de bière prend plusieurs heures, il est forcément tentant de s’absenter pour vaquer à d’autres occupations pendant les longues périodes d’attente.

Malheureusement, c’est souvent dans ces moments-là que les accidents arrivent : un tuyau mal fixé qui sort de la cuve, un sac de brassage qui se décroche lors de la filtration…

Si vous n’êtes pas présent pour réagir vite à ces situations, elles peuvent s’avérer catastrophiques et ruiner vos longues heures de travail.

Comme en cuisine, il est important de toujours garder un œil sur son brassin.

Avant de quitter votre espace de brassage, nous vous conseillons donc de prendre quelques secondes pour vous assurer que tout est en sécurité.

Ne pas s’assurer de la fin de la fermentation

Le contrôle de la densité tout au long de la fermentation est indispensable pour vous assurer que celle-ci est bien terminée au moment de la mise en bouteille.

Embouteiller une bière qui n’a pas fini de fermenter est le meilleur moyen de voir vos bouteilles exploser une par une, ou de subir un important gushing juste avant la dégustation.

En effet, s’il reste des sucres fermentescibles dans le moût, la quantité de CO2 sera trop importante, pouvant faire exploser la bouteille.

Voici un exemple de ce qui peut se produire si vous embouteillez trop tôt (en anglais) :

Attention
Pour réaliser vos prélèvements, ne trempez jamais l’éprouvette directement dans le moût. C’est une erreur qui arrive souvent chez les brasseurs débutants. Utilisez le robinet du fermenteur.

Mal doser la levure

Lors de l’ajout de la levure, vous risquez de surdoser ou de sous-doser.

Le surensemencement

Le surensemencement induit la présence dans le moût d’une trop grande quantité de cellules de levure. Vous risquez alors une fermentation trop rapide, privant la bière d’une partie des caractéristiques organoleptiques apportées par la levure.

Bon à savoir
Il semblerait que les problèmes liés au surensemencement n’apparaissent que dans les cas les plus extrêmes (si vous avez mis 4 à 5 fois plus de levure que nécessaire). Ce problème est donc à relativiser. Cela peut toutefois dépendre des levures.

Le sous-ensemencement

Ici, les levures ne sont pas assez nombreuses pour fermenter correctement le moût. Les cellules vont alors se développer plus souvent que nécessaire, favorisant l’apparition de faux-goûts.

L’impact réel du sous-dosage dépend toutefois de la variété de levure, certaines levures étant plus tolérantes que d’autres.

Conserver la bière trop longtemps

Bien que cela soit plus rare, il arrive que des bières soient oubliées dans un coin du garage ou de la cave.

Stockée trop longtemps et dans de mauvaises conditions, il est probable que la bière soit éventée et/ou oxydée.

Ne vous précipitez pas pour la jeter, elle peut encore être utile pour nettoyer des meubles en bois ou la moquette, cuisiner ou piéger des insectes.

Tous les brasseurs, même les plus expérimentés, font des erreurs. C’est frustrant car cela implique souvent de jeter un brassin entier, mais cela fait partie de l’apprentissage et permet d’améliorer ses techniques brassicoles.

Quelle est votre pire erreur de brassage (ou la plus drôle) ?

Crédits photo :

  • Fxquadro

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